Plusieurs agents de lutte biologique peuvent être utilisés efficacement pour gérer les populations de pucerons du coton(Aphis gossypii) dans les serres et autres environnements de culture protégés. Ces insectes bénéfiques ciblent les pucerons à différents stades de leur vie, contribuant ainsi à supprimer les infestations de manière naturelle et durable.
Les chrysopes sont des prédateurs généralistes dont les larves consomment efficacement les pucerons. Chaque larve de chrysope peut manger des centaines de pucerons au cours de son développement, ce qui en fait un excellent choix pour les points chauds ou les introductions préventives.
L'Aphidalia, qui contient l'Adalia bipunctata (la coccinelle à deux points), est un autre prédateur puissant des pucerons. Les larves et les adultes se nourrissent avec voracité et recherchent activement les colonies de pucerons, y compris celles qui se cachent profondément dans le couvert végétal.
Aphided, qui contient Aphidoletes aphidimyza, est une cécidomyie prédatrice. Ses larves sont particulièrement efficaces contre diverses espèces de pucerons. Une fois introduits, les adultes pondent des œufs à proximité des colonies de pucerons, et les larves émergentes se nourrissent directement des pucerons. Dans des conditions optimales, les infestations s'effondrent souvent en l'espace de deux semaines.
Aphipar(Aphidius colemani) et Aphipar-M(Aphidius matricariae) sont des guêpes parasites qui ciblent des espèces spécifiques de pucerons, y compris le puceron du coton. Ces minuscules guêpes pondent leurs œufs à l'intérieur de pucerons vivants. Au fur et à mesure que la larve de la guêpe se développe, elle finit par tuer le puceron hôte, laissant derrière elle une "momie" caractéristique. Au fil du temps, des lâchers réguliers de ces parasitoïdes peuvent conduire à une suppression durable des populations.
Le choix de la bonne combinaison de ces auxiliaires dépend de la culture, du climat, du niveau d'infestation et de la présence d'autres ravageurs. Une stratégie préventive ou curative précoce, associée à une bonne surveillance des cultures, permet de maîtriser le nombre de pucerons et de réduire la nécessité d'une intervention chimique.